L'ASCENSION AU PETIT MATIN
Il fait froid, j’ai une main gelée et douloureuse, en plus le sentier est peu visible, heureusement qu’il y a quelques cairns. J’ai un peu de mal au début, je m’arrête souvent, mais je sais que je suis un diesel, dès que je suis chaud, je ne m’arrête plus. Nous arrivons à un passage difficile et aérien, il faut mettre les mains et un peu crapahuter, c’est le « paso de la muerte », le nom fait flipper.
Nous arrivons au sommet, je suis heureux : premier 5 000 ! Moi qui adore la montagne, je jubile. Je suis quand même dans un état un peu second à cause de l’effort et de l’altitude. Quelle vue ! Nous voyons à 360° tous les sommets des environs dont le Chimborazo, le plus haut sommet d’Equateur, Nous voyons même les américains sur le glacier en train de gravir le sommet sud. Je savoure l’instant, je me dis encore une fois que j’ai de la chance d’être là, de vivre ce genre d’aventure à l’autre bout du monde. Chaque voyage apporte ces moments de bonheur que je savoure et dont j’ai besoin, mais encore faut-il les provoquer ces moments, ces voyages ! (petit message à certains en passant).
Heureusement qu’il a fait beau car je n’imaginais pas l’ascension sous la pluie ou dans le brouillard. Par beau temps, l’ascension ressemble à celle d’un 3 000 pyrénéen (merci Serge !*): il faut être bien équipé, avoir la pêche, être un peu entrainé et avoir un minimum d’expérience de la randonnée. En fait le sommet m’a rappelé certaines crêtes pyrénéennes mais en rajoutant les effets de l’altitude.