Le chemin de Stevenson.
avec ou sans âne.
C’est l’essence même de l’itinérance douce.
Stevenson, l’écrivain écossais et sa fameuse ânesse Modestine, ont voyagé du Velay aux Cévennes en 1878. Ils n’allaient pas bien vite : ils mirent 12 jours pour parcourir 190 kilomètres.
Le sentier nommé en souvenir de leur épopée - à l’époque ce voyage constituait une véritable expédition - est un des plus courus en France par les randonneurs, qui ont troqué l’âne pour un simple sac à dos, voyageant légers. Mais les descendants de Modestine ne sont pas rares sur ce GR 70.
Au pas de l’âne, le voyage s’adoucit : les bagages sont transportés par l’ami baudet, son rythme tranquille nous impose la contemplation. On goûte davantage à la beauté des grands espaces du Velay, qui nous accueillent dès la sortie de la ville. Nous voici marchant, au son de nos bottes et des sabots, dans un décor très verdoyant, souligné par l’ocre et le noir des hameaux construits en pierres de lave, entre les champs de lentilles.
Dans les beaux villages, comme le Bouchet-Saint-Nicolas et son lac, ou encore Pradelles et sa vieille ville, les contacts sont encore facilités par la présence de notre compagnon aux grandes oreilles.
Après le Velay, nous aborderons le Gévaudan, ses petites vallées et ses bois, pour passer en région Occitanie.
L’expérience du chemin peut encore mieux se vivre en famille. L’âne, doux camarade de balade, est tout de suite adopté par les enfants, qui marchent plus volontiers à ses côtés. Les soins à lui apporter sont aussi fédérateurs et les pauses l’occasion de nombreux câlins. Comme Stevenson, on tombe amoureux de ce compagnon au doux regard !
Quelques informations sur ce GR®70 :
- 250 kilomètres : la longueur du chemin de Stevenson. 75 kilomètres en Auvergne-Rhône-Alpes.
- 40 kilogrammes : la charge que peut facilement transporter un âne.
- 4 km/h : le rythme de marche d’un âne
- Période conseillée : avril à octobre